Projets éoliens en Creuse et sur Le Plateau
Cette question s’inscrit dans la réflexion sur le programme de « Transition Energétique », que chacun pressent bien nécessaire.
Mais s’agissant de l’implantation d’éoliennes industrielles, des éléments de discernement sont à prendre en compte. En octobre 2020, il y avait en Creuse 5 parcs éoliens en activité, soit 35 machines en tout. La région Nouvelle-Aquitaine prévoit à l’horizon 2030, 288 éoliennes pour la Creuse. Les mairies et les propriétaires de terrain sont soumis à un démarchage incessant de promoteurs qui profitent de l’effet d’aubaine.
Pourtant… dans la plus grande partie du département la vitesse moyenne du vent est inférieure à 5,5 m/s, vitesse à laquelle une éolienne ne fonctionne qu’à 10% de sa capacité : on va donc chercher le vent de plus en plus haut, de 90m au début en hauteur d’éoliennes, on dépasse maintenant les 200m, tout en maintenant la distance minimale de 500m de l’habitation…du voisin…et non du propriétaire du terrain… La moitié des communes creusoises devraient avoir une éolienne à moins d’1 km !
Pourtant… les riverains des parcs en activité se plaignent du bruit infernal, et de l’effet stroboscopique (alternance ombre-soleil). Pensons aux conséquences terribles sur la faune protégée parce qu’en voie d’extinction dont le milan royal, le faucon pèlerin, et les chiroptères tellement nécessaires à la biodiversité. Pensons aux dangers de pollution des sources, aux atteintes aux paysages, au coût réel de démantèlement dans 20 ans, à l’anéantissement des efforts pour attirer de nouveaux habitants etc.
Pourtant… dans toutes les discussions, les Creusois disent vouloir être associés aux décisions concernant les options énergétiques pour l’avenir de leur territoire, en démocratie directe.
Une des 6 éoliennes de 150 m de Chambonchard 23110 (2012) photo P. Guétat
Pour élargir la perspective à l’échelle de la planète, on regardera utilement l’extrait d’une émission d’Arte (https://www.facebook.com/artetv/videos/la-face-cach%C3%A9e-des-%C3%A9nergies-vertes-arte/757331685124632/), du 24 octobre 2020, qui parle d’une « fausse » transition énergétique avec : délocalisation de la pollution, pillage des métaux rares, une transition énergétique confisquée et récupérée par l’industrie capitaliste mondiale à coup de « technologisme» et de consommation toujours effrénée des ressources.
Le remède, c’est la sobriété, car « l’énergie sans pollution, ça n’existe pas ! »
Alors on se rapproche de Laudato Si…
Luc Desmoulière
Pour ne rien louper